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Attar - Le langage des oiseaux
*Le sheikh de basra et Rabiâ
Le sheikh de Basra alla un jour aupres de Rabiâ, et lui dit : "Ô toi qui connais tous ce qui concerne l'amour divin! apprends-moi une sentence que tu ne tienne de personne, que tu n'aie dite à personne et que tu n'aie pas vue se vérifier. Dis-moi ce que tu as trouvé clair de soi-même, car je le désir ardemment."
Rabiâ lui dit : "Ô sheikh du temps! J'avais tressé quelques pièces de corde ; je les portai (au marché), je les ai vendues et j'ai été content de ma vente, car j'ai gagné deux pièces d'argent; mais je n'ai pas mis ces deux pièces dans une seule main. J'en ai pris une dans une main et l'autre dans l'autre, parce que si les deux pièces avaient été ensemble, je n'aurais pas dormis de la nuit, dans la crainte des voleurs.
L'homme du monde place son esprit et son cœur dans le sang; il place des milliers de filets de différentes sortes jusqu'à ce qu'il soit injustement en possession d'un grain d'or; lorsqu'il l'a obtenu, il meurt, et bonsoir. Cet or devient légitime pour son héritier, tandis qu'à cause de cet or il est dans les tourments."
Ô toi qui vends le simorg pour de l'or, et qui a enflammé ton coeur comme la bougie par l'amour de ce métal ! Si tu n'entre pas du tout dans la voie que je t'indique, tu ne pourra acquérir la moindre parcelle du trésor qu'on y trouve, ni voir la face de son or. Si tu pose le pied dans le chemin comme la fourmi, on te prendra par force par ta taille, fine comme un cheveu; mais lorsqu'on ne ressent pas le moindre amour, on n'ose pas aborder cette route.
*Rabi'a al-Adawiya
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jeudi 2 juillet 2009
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